L'ancien Sénat fut pendant des décennies, l'asile de nuit. Au fond du Cours Saleya, rue Jules Gilly. Cette Cour de Justice abritait les prisons. Pour le peuple, c'était la pendaison. Pour les membres de la noblesse, la décapitation à la hache ou au sabre manié par le bourreau. Ce métier a disparu quand la ville de Nice est devenue française en 1860. Alors, on faisait venir depuis Paris, le bourreau. Qui débarquait, gare Thiers, avec sa guillotine démontable et portative. Imposant lavoir en pierre de La Turbie. C'est là, dit-on, que le bourreau lavait ses haches de décapitation. Là aussi où, pendant quatre siècles, les Niçoises venaient y laver leur linge.